Intention

"(Dé)confiné" et "Un temps festivalier" sont deux projets qui se rejoignent, se croisent, se font écho d'une certaine manière. Ils sont à la fois distincts et re-liés, indépendants comme co-existants. Il s'agit de deux études anthropologiques sociales et culturelles, des poèmes sémiologiques, documents-regards qui s’écoutent et se ressentent. Tous deux ont, à leur manière, fait évoluer leur opérateur dans sa relation au médium photographique, à l'autre, à l'espace, à la beauté... Et au temps.

UN TEMPS FESTIVALIER : Par le biais d’entretiens et de timelapses, Sébastien Huette invite à ressentir, se projeter différemment dans ce qu'est le festival d'Avignon. Au travers de témoignages sonores de compagnies de théâtre, d'artistes de rues et touristes, l'axe est porté sur leur expérience, leur vécu, leur point de vue de la rue en temps de festival.

(DÉ)CONFINÉ : Par le biais d’entretiens, de captations audio-visuelles, de clichés glanés dans la rue, de fragments du web et traces écrites, Sébastien Huette invite à la confidence, à la remémoration, à revivre, ressentir, se projeter différemment dans ce que fut la période de pandémie qui débuta en février 2020 en Europe.

S’imiscant dans l’intimité du vécu passé, présent en entrouvant les voies d’un possible à-venir, le réalisateur, autant sujet de l’étude qu’anthropologue-observateur, questionne le rapport de la micro-société - du foyer (uni ou poly-cellulaire), relationnel public et privé (de l’intime), universitaire, laboral, de loisir - transformée, mutée et/ou réinventée en temps de pandémie.

Sébastien Huette focalise son approche sur l’étude de la relation au temps, au lien entre individus, aux lieux traversés.

UN MÉTA-PROJET EN ESQUISSE :
Au regard des épisodes de confinements et déconfinements (vécus en corps et en esprit dans une temporalité distincte), se trouve juxtaposé le traitement visuel, sonore, vécu du festival de théatre d’Avignon comme impression de stimulis pluriels ou la relation à l’environnement, aux lieux, à l’autre se voit transformée.

Grand écart fait entre la clarté apparente des lieux évidés de leurs passeurs de territoires (les habitants), révélés dans la stupeur de leur ossature fait de bétons et de rares parcelles de nature, dans leur (a-)temporalité qui leur est propre avec celui du festival d’Avignon qui brasse les esprits et les corps, fluxe les hommes dans un continuüm routinier festivalisé tout autant qu’il les lient d’émotions, de connexions si l’on y prête un regard attentif.

L'événement-symbole d'une société et de son système de fonctionnement face au vide d'un non-événement, d'un temps à-part où les lieux sont vidés... ou presque. Dans ce pendant, l'avant nous abreuve de ses leçons, l'après est en question... comme l'avenir. L'écosystème festivalier pris comme représentation symbolique amène à un questionnement plus large porté sur notre rapport à nous-mêmes, nos semblables ainsi que le système de notre société contemporaine.

Au sortir de cette expérience, les questions que peuvent poser le projet "Un temps festivalier" sont les suivantes :

Quel festival existe dans les rues d’Avignon?
En quoi change t-il, s’est-il mué en autre chose pendant la période de pandémie? Quelle avenir pour le festival des rues, ruelles et places dans l’avenir? En quoi la manièe de festivaliser l’événement-théatre a t-il changé ?
En quoi le rapport a l’autre en temps de festival et en temps de pandémie questionne les facultés humaines a faire seul-ensemble? En quoi l’épisode de pandémie transfigure la notion du «faire ensemble», du «fêter ensemble»?

Des questions.
Des réponses... Non.
Une expérience... Oui, je le souhaite.

Pour (Dé)confiné, les questions qui pourraient en ressortir sont les suivantes :

De quelles manières ces périodes de confinements et déconfinements s'inscrivent dans mon existence ? Quelles traces mémorielles j'en garde ? Lesquelles je souhaite préserver pour demain ? Comment mon passé influe t-il sur ma perception du présent et de l'avenir? Mon rapport au temps, à l'espace et à l'autre (famille, amitié, amour etc) comme à-moi-même a t-il changé et de quelle manière ?
Des réponses sont apportées.
D'autres questions surgiront.
La persistance de doutes persistera.

La vie semble ainsi faites.

NOTE D'INTENTION DU MÉTA-PROJET
"(Dé)confiné" et "Un temps festivalier"

LA FINALITÉ DU PROJET :

+ Livre-témoignage regroupant une sélection des témoignages d'habitants d'Avignon (reccueillis entre juillet 2020 et février 2022) mis au regard du récit de vie personnel du réalisateur accompagnées de photographies du confinement
+ Projection-déambulatoire documentaire à visée informative, artistique et poétique sonorisée de nuit dans les rues d'Avignon
+ Série d'expositions mêlant captations audiovisuelles et bulles sonores axées sur une ou plusieurs thématiques que le projet (Dé)confiné traîte
+ Exposition photographique : "Un photographe (Dé)confiné"

+ Exposition d'illustrations : "La marche du Monde"
+ Vente de clichés à l'unité, timelapses et illustrations
+ Série d'interventions (conférence, retour sur expérience etc) sur le vécu en tant que photographe de ces périodes de confinements et déconfinements, dans le rapport à la street photographie, dans l'interaction à l'autre.

+ Expositions avec d'autres photographes d'autres territoires nationaux et internationaux sur les thématiques et périodes du confinement et déconfinement.
+ D'autres collaborations possibles sont à envisager... Me contacter.