Un jour sans fin
Tout ça pour dire... Qu'au fond de moi, je me suis toujours dit que ma jeunesse je ne la vivais pas à fond. Plus tard, c'est certain, je rattraperais ce temps perdu. Que d'une manière ou d'une autre cette envie d'aventure, de conquête, de défis je l'instillerai dans ma vie.
Adolescent, vers 12-14 ans je rêvassais à m'imaginer dans l'avenir tel un Indiana croisé avec un James Bond, une sorte de Mac Gyver prêt à tout, charismatique, à l'écoute, bon et serviable (mais pas trop sinon ça fait toutou de service ! Et puis faut montrer ses limites dans cette société sinon tu te fais bouffer tout cru - eh oui ma gueule !).
À cette période j'étais l'enfant bouboule. Celui ou les tee-shirt sont trop petits (mais pas dans le bon sens du terme), où les railleries des camarades et celles des proches complexe sans dire un mot. J'en ai eu assez, du jour au lendemain, j'ai pris une décision : Demain, c'est fini, je fais du sport, je maigri et je fais taire ces Pu*** de **** de **** !
4 mois ont passés. De 43 kilos j'étais tombé à 31. Je suis retourné en cours. Certains camarade dont un bien casse-**** m'a même dit inquiet : "Tu as chopé une maladie ou quoi ?"
Le médecin, lui, m'indiquait l'importance de changer de mentalité pour m'éviter des ennuis au niveau de la croissance.
À partir de ce moment là je suis devenu accro... Accro à l'exercice physique, je me cloitrais dans ma chambre les écouteurs sur les oreilles. Pompes, tractions, port de charges, haltères bricolées avec des sacs à dos, expérimentations diverses pour me renforcer.
C'était vers mes 14-18 ans.
Je me souviens avoir acheté des protéines animales, en douce, pour vouloir gagner de "la masse". 68 kilos ! Yes, me disais-je sur le pèse-personne tout en re-pensant aux dernières vidéos de Markus Ruhl, de Ronnie Coleman, d'Arnold Schwarzenegger et autre culturistes que j'avais visionnées sur Youtube, plus tôt dans la semaine.
Je voulais être massif.
La famille, me voyant épisodiquement, rassurait mes parents : "Ça lui passera, comme à tous les jeunes de cet âge !". Eh beh non mes gueules ! On dirait bien que le gamin est têtu comme un piston à sans plomb 98 à 1,945€ le litre.
Le temps a passé, mes rêvasseries se sont tempérées, la protéine a été découverte, j'ai dû la jeter. Il n'empêche, je continue toujours l'exercice physique.
Ah sinon à 34 ans, je suis en recherche d'un CDI et bientôt à la rue (L'art de faire transition !)
- Conscience : "Eh beh mon gars, t'a bien loosée ta vie ! Et tu continues en rédigeant c'tarticle plutôt que de réseauter, de bosser et de montrer que t'en as dans le pantalon"
- Subconscience : "Mais quel beauf, c'est pas possible!"
- Conscience : "Eh, oh... En m'insultant, tu t'insultes en fait! Et puis on va pas se mentir, c'est bien beau d'avoir un idéal de vie mais on a qu'une vie et autant remettre le poids du monde sur les futurs générations... Héhé! Faut se réaliser un moment donné. En plus de ça ton idéal est d'un flou... C'est pas possible !"
- Conscience : "Oui, tu as raison, plutôt que d'adapter ses expériences de vie à sa vision du monde - bien qu'elle ne soit pas clairement définie pour le moment -, mieux vaut adapter sa vision du monde au champs des possibles que nous permettent nos expériences de vie"
- Subconscient : "Beh voilà, j'aurais pas dit mieux!"
- Conscience : "On est tous foutu!"
Je crois plutôt que ces écrits jouent un effet cathartique. #Shchizophréniquetendance.