Aspiration astrale

La vie est un imbroglio barbapapesque !

7/17/20234 min read

ACTE 1 : LE DÉSAMOUR

Croisements de destins qui volent au vent,
S’effleurent sur le rebord d’une fenêtre,
Vacillent avant que la bourrasque
Tintamarrante ne disperse les désirs.
Tournoyant sur elle-même,
Se voyant déjà tomber au sol
La feuille éperdue est saisie

Par une incongrue poigne venteuse.
Se laissant portée, le choix lui est alors donné
De re-tomber ou de s’élever bien plus haut
Qu’elle ne l’aurait imaginée.

...
Elle dépasse la cime de son arbre,
Touche la canopée de la voie lactée,
Royaume du connu, du tangible lui semble fade,
Quand celui de l’imaginaire et de l’infini des possibles
Lui est offert.
Amour.
Avenir.
Ensemble.


La soirée est chaude, celle d'un mois d'août Alliérois. Les indicateurs émotionnels et sensoriels étaient pourtant au vert. ... Vient le moment de m'annoncer. 
Quoi dire.

Pas grand chose, juste révéler mes sentiments. Sincèrement, j’ai eu l’impression de demander à maitresse si je pouvais aller aux toilettes à la pause de 10h. Bref sur une échelle de 1 à 10, j’étais plutôt Pierre Richard dans le Grand Blond avec une Chaussure noire que Sean Connery dans ses meilleurs jours de séduction (à l'emploi de la référence, quid de mon âge... Je vous laisse deviner).

Tout s’est emballé mais je l’avais fait ! Sans qu’on ait beaucoup parlé tous les deux, j’avais été dire à cette fille qu’elle me plaisait grâve ! (imaginez-vous : La scène se passe dans mon cerveau, des supporters assis dans des gradins - le public quoi -, se trouve derrière un poste de pilotage bordélique géré par la team coordination cerveau-coeur-estomac-tirelilalalère. Ces derniers se sont mis à applaudir et à faire une holà en scandant : « Il est des nôtres, c’est qu’il l’a enfin dit! »)

Le résultat : j’avais pris un refus. Tout mimi, gentillet, poli, tendre, bienveillant. Un refuninou comme qui dirait. Je sentais de la gêne dans son attitude à mon égard.
Pfiuuu quelques heures après s’en était fini…

ACTE 2 : L'ÉTINCELLE-BRASIER

Cela faisait plusieurs jours qu’elle me lançait de ces regards qui ne laissent pas indifférents. Mon esprit, déjà focalisé n’y prêtait pas attention. Ne voulait pas y prêter attention, restant fidèle à ses premiers attraits. Une journée passa… Puis deux. J’ai refusé ses avances. Puis nous avons parlé, dans la pénombre d’une soirée, baignée par les lueurs orangées d’une lampe à pétrole. Je nous sentais complices, proches, ses yeux pétillants, sa bouche florissante de sourires, ponctuée de rires et d'expressions en tout genre me touchaient. Je me suis attardé sur ses courbes, ses épaules, son regard, sa bouche. J’aimais nos discussions, la faire rire (encore) et rire ensemble de nos discussions.

Nous nous sommes rapprochés.
Plein de questions m’ont traversées l’esprit.

Pourquoi m'être refusé à elle alors que là…?
Ce que je ressens est-il bien réel ?
N’est-ce pas juste une lubie superficielle ?
Juste une envie animale de Loupiloupilou ? (Allez bien comprendre ce que vous voudrez de ce mot)

J’ai arrêté de penser, le public huait, les opérateurs manifestaient réclamant de changer le matos cerveau-coeur-estomac-tirelilalalère qui semblait de nouveau dis-fonctionner grâve.

Dans un bref élan, je l’ai délicatement empoignée par le cou, ai porté mes lèvres aux siennes.

Big-bang !

ACTE 3 : SUR LA LIGNE D'HORIZON, ENTRE TERRE ET CIEL

La nuit peut être apaisante.

Satellites Starlinks qui vont sans retours possibles

Dans la perpétuelle conquête d’un axe

Je me sentais tel une de ces étoiles mouvantes

Pénétrant sa profondeur

Constellée de stimulis,

Étoilée de petits râles de plaisirs

La nuit peut être apaisante,

Mais aussi sauvage,

Tumultueuse, insolente et insouciante.
Cette nuit-là fut comme un songe
Baignée d'une lumière lunaire et d'ombres chinoises.


Mon cerveau, saturé d’informations nouvelles, de stimulis-flammes, de visions-incendie avait décidé de ne garder que quelques bribes de vécu. Comme une coupe dans un métrage trop riche. Traces qu'un archéo-love aurait plaisir à dénicher et interpréter.

Épure.

La pureté de ce moment-ci.

Sous l’arbre, la tête contre le cuir d’un canapé doré par le soleil d’été

L’éclat lunaire révélant la courbe de ses seins,
Dessinant sa chevelure qui se fond dans la nuit,
Devinant le contours de son entrejambe,
Délectation de sensations.

Volutes de la canopée et voûte céleste

Sont bien loin derrière

Le Je deviens Elle,

Se meut dans le Nous

Symbiose d’énergies unies

Lors de cette parenthèse nocturne,
Je fuse bien plus loin
Que l’artificiel Starlinks
Faux-semblants de rêve transhumaniste.
....
....
....
....
Le temps passe....
Envie de te revoir.
De te connaître et partager encore. Encore. Encore.


Avenir ?

Tel les pétales d’un cerisier en fleur